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Situation du réseau

Situation du réseau

Notre réseau a été lancé en juin 2020, il y a donc une année. Dès son départ, le réseau est structuré en groupes. Leurs activités ont été diverses, avec plus ou moins d’intensité. Il n’était en effet pas facile de lancer des projets quand il est difficile voire impossible de se réunir en raison des contraintes sanitaires ! La situation sanitaire évoluant, les activités de notre réseau reprennent avec une intensité qui va croissant.

Cependant des projets avancent, notamment dans les domaines de la biodiversité et de l’énergie. Après un bon départ, le projet verger haute-tige est maintenant en route. Actuellement, nous sommes dans la phase de planification et de design de ce verger. Un groupe va prochainement se former sur ces thématiques.

Le marché d’automne d’Essertines-sur-Rolle des 6 et 7 novembre nous permettra de présenter nos activités et nos projets. Ce sera aussi l’occasion pour de se rencontrer entre membres du réseau et de rencontrer le public.

Pour la transition énergétique, un projet ambitieux pour notre commune est lancé. Il sera présenté cet automne lorsqu’il aura obtenu les validations nécessaires aux plans cantonal et fédéral.

Pour porter ces projets, d’autres encore en cours de discussion, nous accueillons volontiers d’autres personnes intéressées à y participer. Nous sommes bien évidemment prêts à accueillir et soutenir également d’autres projets en phase avec nos objectifs en lien avec le climat et la biodiversité.

Pour participer au réseau ou pour nous proposer un projet, n’hésitez pas à prendre contact avec nous.

Acheter localement – les bonnes adresses

Acheter localement – les bonnes adresses

Fromagerie des Rottières – Essertines-sur-Rolle

021 828 36 72
ph.munier@sefanet.ch
Route de Saint-Oyens 54

Horaire
lu – ma – je – ve – sa : 06:30 – 10:30 et 17:00 – 18:30
mercredi :  06:30 – 10:30
dimanche : 06:30 – 10:00 et 17:00 – 18:30

Fromages fabriqués et affinés sur place :

  • Gruyère AOP
  • Rond de lait
  • Raclette

En vente également :

  • fromages d’autres régions à la coupe
  • plateaux de fromage
  • fondue
  • beurre
  • yaourts

Vente directe à la ferme La Vignette – Famille Steiner – Montherod

Consulter leur site

 

Pour les entreprises et les commerçants

Ecrivez-nous si vous souhaitez que nous publions des informations sur les produits locaux ou les services que vous proposez à la vente aux habitants d’Essertines-sur-Rolle ou des localités voisines. Indiquez également vos coordonnées en nous écrivant par courriel.

La publication sur notre site est sans frais pour vous mais elle ne constitue pas un droit. Nous nous réservons en effet le droit de ne promouvoir que les entreprises et commerces dont l’activité est favorable pour le climat et la biodiversité.

Le Conseil fédéral met le cap sur la neutralité carbone dès 2050

Le Conseil fédéral met le cap sur la neutralité carbone dès 2050

La Suisse doit ramener à zéro net ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2050. Le Conseil fédéral a adopté sa stratégie climatique à long terme. Elle se base sur la loi sur le CO2 révisée, combattue par référendum.

Lovée au coeur des Alpes, la Suisse souffre particulièrement du réchauffement climatique. Certaines années ont connu une hausse de plus de 2,5°C par rapport à la période préindustrielle. « C’est deux fois plus qu’au niveau mondial », a pointé Katrin Schneeberger, directrice de l’Office fédéral de l’environnement, jeudi devant la presse.

« Les dégâts du réchauffement climatique se voient déjà aujourd’hui », a complété la ministre de l’environnement Simonetta Sommaruga. Et de rappeler notamment l’approvisionnement en eau des vaches par hélicoptère lors de la dernière canicule. « La question n’est pas de savoir s’il faut agir, mais si l’on agit assez vite. »

Loi sur le CO2

Le Conseil fédéral a donc adopté mercredi une stratégie climatique à long terme pour atteindre ses objectifs, déjà connus depuis 2019. La loi sur le CO2 révisée, adoptée en automne par le Parlement, y joue un rôle central. Elle permettra de réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre de la Suisse d’ici 2030 et pose les jalons en vue de la réalisation de l’objectif de zéro net pour 2050.

La stratégie fédérale ne propose pas de mesures concrètes. Elle indique seulement les domaines dans lesquels il faut agir en priorité, a précisé Simonetta Sommaruga. Elle montre aussi et surtout que l’objectif est non seulement nécessaire, mais réalisable et financièrement acceptable.

Bâtiments et transports en tête

Concrètement, la Suisse devrait pouvoir réduire les émissions de gaz à effet de serre dans les secteurs des transports, du bâtiment et de l’industrie de près de 90% d’ici 2050. Les émissions des secteurs du bâtiment et des transports pourront être ramenées à zéro. Les carburants renouvelables et durables ainsi que les nouvelles technologies de propulsion utilisés dans l’aviation offrent eux aussi un potentiel de réduction des émissions.

Dans le secteur de l’industrie, les émissions liées à la consommation d’énergie pourront être presque totalement évitées. Le secteur de l’agriculture et de l’alimentation fait moins bonne figure. Le potentiel de diminution ne s’élève qu’à 40%.

Captage et stockage du CO2

En 2050, quelque 12 millions de tonnes d’équivalents-CO2 seront encore émises dans les secteurs de l’industrie, des déchets et de l’agriculture. Elles pourront être compensées grâce aux technologies de captage et de stockage de CO2 (CCS) et d’émission négative (NET).

Les CCS consistent à capter les émissions de CO2 des installations des secteurs de l’industrie et des déchets directement à la source. Les NET sont quant à elles utilisées lorsque les émissions ne peuvent pas être directement captées, notamment dans le secteur de l’agriculture. Elles permettent de retirer le CO2 de l’atmosphère et de le stocker durablement.

Economies en milliards de francs

La ministre de l’environnement a reconnu que les investissements nécessaires à la réalisation de l’objectif zéro émission d’ici 2050 sont coûteux. Quelque 109 milliards seront nécessaires. Le montant ne représente toutefois que 8% des 1400 milliards nécessaires pour les investissements dans le système énergétique sans objectif de réduction.

Ne rien faire serait plus coûteux à long terme, a également souligné Simonetta Sommaruga. « Plus on attend, plus les mesures seront coûteuses et difficiles ». Si la hausse de la température mondiale se poursuit, les coûts correspondront à 4% du PIB annuel de la Suisse en 2050, selon les études disponibles.

En revanche, si l’on parvient à limiter l’élévation de la température à 1,5°C, les coûts ne représenteraient plus que 1,5 % du PIB. Le bénéfice serait ainsi d’environ 2,5% du PIB, soit d’environ 20 à 30 milliards de francs. La hausse des coûts d’un réchauffement climatique non maîtrisé étant exponentielle, cet avantage s’accroît considérablement sur le long terme.

ats/jp

« Il faut arrêter cette machine infernale du réchauffement climatique »

« Il faut arrêter cette machine infernale du réchauffement climatique »

Le climatologue belge Jean-Pascal van Ypersele, professeur à l’Université catholique de Louvain et ancien vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), craint que le dérèglement climatique ne rende inhabitable une part de plus en plus grande de la planète, à moins de contenir les émissions de gaz à effet de serre.

L’Organisation météorologique mondiale vient de classer 2020 comme l’une des trois années les plus chaudes jamais enregistrées. Comment réagissez-vous ?

C’est d’autant plus remarquable et inquiétant que 2020 a été marquée par un fort La Niña [un refroidissement du Pacifique équatorial qui diminue la température globale de la planète]. Si on avait eu un El Niño comme en 2016 [le phénomène inverse], le réchauffement aurait été pire encore. Ce réchauffement s’accompagne d’événements climatiques extrêmes qui se multiplient. L’Arctique suffoque, les calottes glaciaires fondent, de même que les glaciers de montagne, qui sont souvent des réservoirs d’eau.

L’érosion des côtes se poursuit sous l’effet de l’élévation du niveau des mers, les inondations s’aggravent, facilitées par l’intensification des pluies. Ailleurs, ce sont des sécheresses, qui se cumulent parfois aux inondations, comme on peut le voir au Sahel.

L’humanité est au bord du précipice climatique. Cette crise aura des conséquences pour l’humanité et pour les écosystèmes bien plus graves que celles du Covid-19. On se demande ce qu’il faut pour que la situation soit enfin traitée avec l’urgence qu’elle mérite.

Des zones de la Terre seront-elles bientôt inhabitables ?

Le dérèglement climatique se traduit par une hausse de la température mais aussi de l’humidité – sous l’effet notamment de l’évaporation des océans. Cette combinaison met les organismes vivants sous pression, car notre transpiration, qui nous permet de nous réguler, a du mal à s’évaporer. Si l’humidité est par exemple de 55 %, une température de 45 °C peut être mortelle pour les humains en bonne santé en quelques heures.

Avec 70 % d’humidité, une température de 35 °C est déjà considérée comme extrêmement dangereuse. Dans les bassins du Gange et de l’Indus, où vit un cinquième de la population mondiale, 15 % des habitants connaissent aujourd’hui régulièrement ces conditions de vie dangereuses. Cette proportion augmenterait à 75 % d’ici à la fin du siècle dans un scénario d’émissions très élevées.

Le travail et la vie dehors vont devenir insupportables dans des régions de plus en plus vastes et une part de plus en plus grande de la planète sera inhabitable. Les animaux et les végétaux souffriront aussi énormément, ce qui affectera la production agricole. Si l’on n’arrête pas cette machine infernale, des centaines de millions de gens devront fuir leurs terres pour survivre. Les plus vulnérables, souvent les plus pauvres, seront les plus touchés mais les autres ne seront pas indéfiniment à l’abri.

A la fin du siècle, dans un scénario d’inaction contre le dérèglement climatique, près des deux tiers de la population européenne pourraient être affectés chaque année par des événements climatiques extrêmes, contre 5 % sur la période de référence 1981-2010. Le nombre moyen de décès annuels dus à des extrêmes climatiques en Europe pourrait passer de 3 000 aujourd’hui à environ 100 000 au milieu du siècle et 150 000 vers 2100, principalement à cause des vagues de chaleur.

Le réchauffement climatique est-il plus rapide qu’anticipé ?

Globalement, il n’y a pas vraiment de surprise. Dès 1979, le rapport Charney, commandé par la Maison Blanche à l’Académie nationale des sciences américaine, projetait un réchauffement de 1,5 à 4,5 °C pour un doublement de la concentration en CO2 dans l’atmosphère par rapport à l’ère préindustrielle. Or cette concentration est déjà passée de 280 ppm (parties par million) avant la révolution industrielle à 410 ppm aujourd’hui.

En 1990, le premier rapport du GIEC sonnait également l’alerte : il parlait d’un réchauffement moyen de 0,2 °C par décennie – que l’on a effectivement observé au cours des trois dernières décennies. Il évoquait également une élévation du niveau des mers de 20 cm à 110 cm de 1990 à 2100, et le dernier rapport sur les océans, publié en 2019, a largement confirmé ces chiffres. En revanche, les calottes glaciaires fondent plus vite que ce que l’on prévoyait, et cela rend plus probable une forte élévation du niveau de la mer.

Quelles incertitudes persistent ?

Il existe deux sources majeures d’incertitudes. La première réside dans la microphysique des nuages, qui n’est pas très bien connue et qui est très difficile à représenter dans des modèles globaux du climat dont la résolution spatiale n’est pas encore assez fine. Mais au-delà de la physique, l’incertitude dépend aussi de la volonté humaine, des décisions politiques, des priorités d’investissements et des choix technologiques. Personne ne peut prédire sur quelle trajectoire d’émissions on va se trouver à la fin du siècle.

La baisse inédite des émissions de CO2 en 2020 (7 %), liée au Covid, n’aura qu’un impact marginal sur le réchauffement. Pendant combien de temps faudrait-il diminuer les rejets carbonés avant que cela se répercute sur la température ?

Il faut d’abord réussir à stabiliser la concentration en CO2 dans l’atmosphère, qui ne cesse d’augmenter depuis la révolution industrielle. Pour cela, il ne faut pas émettre davantage de gaz à effet de serre que les puits naturels (forêts, sols, océans, etc.) peuvent en absorber.

Actuellement, on émet autour de 40 milliards de tonnes de CO2 chaque année, et les systèmes naturels en absorbent 20 milliards. On pourrait penser qu’il serait possible d’arrêter la hausse de la concentration en divisant par deux les émissions, ce qui prendrait dix ans à raison d’une baisse d’environ 7 % par an. Mais ce serait insuffisant, car la capacité des puits va diminuer à mesure que l’on baissera les émissions.

En plus de sortir complètement des énergies fossiles, il faut aussi arrêter la déforestation, replanter là où on peut le faire sans affecter la biodiversité, et réduire fortement les émissions des autres gaz à effet de serre, notamment le méthane. Même si on arrêtait brutalement toutes les émissions d’origine humaine, il faudrait attendre la fin du siècle pour commencer à observer une température inférieure à celle d’aujourd’hui, à cause de l’inertie du système climatique et de l’effet des émissions passées.

Alors que la température a été supérieure de 1,2 °C en 2020 par rapport à l’époque préindustrielle, est-il encore possible de maintenir le réchauffement à 1,5 °C comme le prévoit l’accord de Paris ?

Il y a une confusion concernant les objectifs de l’accord de Paris : cet accord vise à limiter le réchauffement bien en dessous de 2 °C et si possible à 1,5 °C par rapport à l’ère préindustrielle. C’est un objectif absolu, pas un objectif pour 2100. Même si on dépasse 1,5 °C dans vingt ou trente ans, ce qui est une forte possibilité, cela a toujours du sens de viser cet objectif car on pourrait revenir sous ce seuil plus tard. D’un point de vue géophysique, il est possible de rester en dessous de 1,5 °C. Et comme l’a montré le rapport du GIEC de 2018, en dessous de 1,5 °C, les impacts sont beaucoup moins grands que pour 2 °C.

On peut encore éviter un réchauffement aux impacts insupportables pour la majorité de la population. On a le futur entre nos mains. La principale solution réside dans la décarbonation des économies : sortir du charbon, arrêter le déboisement, réduire notre consommation d’énergie, développer massivement les énergies renouvelables, réorienter les flux financiers. En plus, nous pourrions peut-être utiliser des techniques de géo-ingénierie, comme le captage et stockage de CO2, même si je reste très critique et prudent concernant ces technologies.

On a déjà réalisé des choses qui paraissaient impossibles auparavant, comme abolir l’esclavage ou aller sur la Lune. Je crois en l’inventivité humaine et en la capacité de mobilisation face au danger.

[Source : publié dans Le Monde du 15.01.2021]

2020, année la plus chaude à égalité avec 2016

2020, année la plus chaude à égalité avec 2016

En décembre, l’Organisation météorologique mondiale (OMM) annonçait déjà que 2020 serait l’une des trois années les plus chaudes jamais observées. Le programme Copernicus, qui gère les satellites européens d’observation de la Terre, vient préciser le diagnostic. Son bilan: 2020 se range ex æquo avec 2016 pour ce qui est des températures globales. En Europe, c’est même l’année la plus chaude jamais enregistrée.

Pourquoi on en parle. Vous avez l’impression de voir revenir la même actualité tous les quelques mois? Nous aussi. Le constat est sans appel: notre planète voit ses températures moyennes monter. Depuis 2011, elle a même connu sa décennie la plus chaude depuis le début des observations.

Un réchauffement hétérogène. Lorsqu’on dit que la planète est sur la trajectoire d’un réchauffement de +3°C d’ici la fin du siècle, on raisonne le plus souvent à l’échelle globale. Mais dans les faits, ce réchauffement est hétérogène, certaines zones géographiques voient leurs températures moyennes augmenter plus vite que d’autres. En Suisse, il est par exemple deux fois plus rapide que la moyenne mondiale.

  • A cet égard, 2020 marque pour le vieux continent un triste record: l’année a été 1,6°C plus chaude en Europe que sur la période de référence 1981-2010.

  • En Europe, l’hiver 2020 a même été 1,4°C plus chaud que l’hiver 2016.

  • Et ce n’est pas la région la plus durement touchée. A titre de comparaison, en Sibérie du nord et en Arctique, les températures moyennes annuelles sont même 6°C plus élevées que sur la période 1981-2010.

Des phénomènes météorologiques cycliques, tels qu’El Niño ou son pendant opposé La Niña peuvent aussi influencer les températures locales. 2016 était marqué par un fort épisode El Niño favorisant le réchauffement des eaux de surface. 2020, au contraire, a connu un épisode La Niña qui tend à faire diminuer les températures moyennes. Et malgré tout, 2020 a été, en moyenne, aussi chaude que 2016.

La concentration en CO2. En 2020, les émissions de gaz à effet de serre liées aux activités humaines ont certes légèrement décru en 2020 du fait de la pandémie. De quoi ralentir l’augmentation, mais cela reste insuffisant: la concentration de CO2 dans l’atmosphère a atteint son maximum en mai 2020 avec 413 ppm (parties par million).

 

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Vincent-Henri Peuch, directeur du service de surveillance de l’atmosphère de Corpernicus, a indiqué dans un communiqué:

«La concentration en CO2 a moins augmenté en 2020 qu’en 2019, mais il ne faut pas s’en satisfaire trop vite. Jusqu’à nous atteignons la neutralité carbone, le CO2 va continuer de s’accumuler dans l’atmosphère, où il aggravera le changement climatique.»

Les autres signes à suivre. Symptôme le plus évident du réchauffement climatique, la hausse des températures n’est évidemment pas le seul. Fin 2020, l’OMM dévoilait un site de présentation des principaux indicateurs du changement climatique, et leur état en 2020.

  • Les niveaux de gaz à effet de serre, souvent décomptés en tonnes d’équivalent CO2, mais le CO2 n’est pas le seul: y figurent aussi le méthane CH4 ou le N2O.

  • La survenue d’événements climatiques extrêmes: feux de forêt, inondations, sécheresses, vagues de chaleur, vagues de froids, et tempêtes voire ouragans ou cyclones.

  • Les épisodes de vagues de chaleur océanique, qui causent des ravages en matière de biodiversité marine. Ce sont en effet les océans qui absorbent, à 90%, l’excédent de chaleur accumulé par la Terre.

  • Le niveau de la mer, qui croît en moyenne de 3mm par an.

  • La masse des glaciers sur Terre,

  • L’étendue saisonnière des mers de glace (par exemple en Antarctique et en Arctique),

  • Et enfin le niveau d’acidification des océans, conséquence directe de leur absorption d’une partie de l’excédent de CO2. Ce phénomène présente de grands risques pour les écosystèmes marins, par exemples les coraux.

[Source : heidi.news]

Le réchauffement est plus marqué en Suisse qu’en moyenne mondiale

Le réchauffement est plus marqué en Suisse qu’en moyenne mondiale

La température moyenne a gagné près de 2 degrés en Suisse depuis l’ère préindustrielle, selon un rapport publié lundi. Et sans des mesures contre le réchauffement, elle pourrait encore bondir de 4,8 à 6,9 degrés d’ici 2100, avec de multiples conséquences préoccupantes.

Le rapport « Changements climatiques en Suisse – Indicateurs des causes, des effets et des mesures » de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV) fait le point sur le réchauffement. Il constate que la hausse moyenne de température en Suisse est deux fois plus élevée que la moyenne mondiale. Les conséquences, elles, se manifestent par des vagues de chaleur plus fréquentes et un fort impact sur la nature et la santé humaine.

Les cinq années les plus chaudes de la série de mesures dont on dispose (1864-2019) ont toutes été enregistrées après 2010.

Encore et toujours le CO2

Le réchauffement climatique mondial est principalement dû aux émissions de gaz à effet de serre libérées par les activités humaines, rappelle le document. En Suisse, les émissions de CO2 ont été multipliées par six entre 1900 et 2018. Elles ont légèrement diminué depuis 2005 et s’élevaient à 46,4 millions de tonnes d’équivalents CO2 en 2018. Mais cette valeur n’inclut pas l’impact global de la consommation suisse. En 2015, environ 70% des émissions de gaz à effet de serre ont été générées à l’étranger.

Les changements climatiques sont particulièrement visibles sur les glaciers, qui reculent depuis plus de 100 ans. Ces dix dernières années, ils ont perdu tous les ans 2% de leur masse. Il est probable que d’ici la fin de ce siècle, il ne restera plus que de rares vestiges de glaciers dans l’espace alpin.

La température des lacs et des cours d’eau suisses augmente également. Dès que l’eau dépasse les 25 degrés, certaines espèces de poissons comme les ombres et les truites de rivière sont en danger. Les vagues de chaleur des étés de 2003, de 2015 et de 2018 ont entraîné la mort de nombreux spécimens.

Toujours plus de printemps précoces

Le monde végétal est lui aussi soumis à forte pression. Dans tout le pays, des espèces telles que le cerisier bourgeonnent de plus en plus tôt, et sont plus vulnérables aux gelées tardives. En Suisse, entre 1951 et 2019, un début de printemps « très précoce » a été enregistré pour neuf années, dont sept depuis 1990.

Les vagues de chaleur, toujours plus fréquentes, ont un impact direct sur la santé humaine. Durant la canicule de 2003, 975 décès supplémentaires ont été enregistrés en Suisse entre juin et août. Une surmortalité a également été observée lors des canicules de 2015 et de 2018, cependant moins forte qu’en 2003.

Scénario pessimiste et scénario optimiste

Si les émissions mondiales de gaz à effet de serre poursuivent leur hausse, la température moyenne en Suisse pourrait augmenter, d’ici à 2100, de 4,8 à 6,9 degrés par rapport à l’ère préindustrielle, selon le rapport. D’après ce scénario pessimiste, les précipitations estivales moyennes pourraient diminuer de 25% d’ici au milieu du 21e siècle et jusqu’à 40% d’ici la fin du siècle.

Mais avec des mesures efficaces de protection du climat, le réchauffement moyen pourrait être contenu entre 2,1 et 3,4 degrés. Cela permettrait d’éviter près de la moitié des conséquences possibles liées au climat en Suisse d’ici à 2060 et près des deux tiers d’ici à 2100. 

 

 

 

Le solaire est devenu l’électricité la moins chère de l’histoire

Le solaire est devenu l’électricité la moins chère de l’histoire

Selon l’Agence internationale de l’énergie, le courant photovoltaïque est désormais moins coûteux que le charbon ou le gaz. Pionnière dans cette technologie, la Suisse tente de rattraper son retard en capacité de production.
Cachée dans les annexes du rapport 2020 de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), l’information n’a pas échappé aux observateurs attentifs: jamais encore une source d’électricité n’avait été aussi peu coûteuse que l’énergie solaire.

Selon les dernières estimations de l’organisation, publiées à la mi-octobre, le coût de revient de ce courant est descendu jusqu’à 2 centimes par kilowattheure. C’est bien moins que celui du charbon ou du gaz. Moins que toutes les sommes observées à ce jour dans l’histoire de l’énergie.

Plus cher en Suisse

Les montants varient beaucoup en fonction de l’exposition des sites, mais aussi des politiques publiques appliquées. Selon Martial Genolet, responsable de la ligne d’affaire du solaire chez Romande Energie, c’est par exemple au Portugal que des records sont actuellement établis. Des centrales y sont posées au sol pour des coûts qui se révèlent inférieurs au chiffre articulé par l’AIE.

«Au niveau mondial, le coût de l’énergie solaire a chuté d’environ 90% ces dix dernières années, estime l’expert. En Suisse, la baisse est d’environ 75%. Aujourd’hui, il faut compter en tout cas 12 à 18 centimes le kWh pour une toiture sur une villa. Sur un bâtiment industriel, le montant peut descendre à 6 à 7 centimes, car il y aura des économies d’échelle.»

Le prix des panneaux photovoltaïques (PV) s’est effondré durant la dernière décennie. Le subventionnement massif de l’Allemagne et une politique de vente agressive de la part de la Chine l’ont tiré vers le bas. Il en a découlé un mouvement de faillites sans précédent chez les fabricants européens de modules PV.

De nouvelles pistes étudiées

Le Vieux-Continent cherchent d’ailleurs à réactiver une filière industrielle. La start-up de l’EPFL Isolight, qui a mis au point des panneaux générant un meilleur rendement énergétique, suscite beaucoup d’espoir. Ancien géant mondial des scies à silicium, le Bernois Meyer Burger tente aussi de percer dans la fabrication de panneaux PV. Il a décidé de renoncer au marché chinois, accusé de copier sans vergogne les innovations. 

«Ces initiatives pourraient bénéficier du fait que la part du transport devient toujours plus importante dans le prix du module, analyse Lionel Perret, directeur associé du bureau d’ingénieur Planair et délégué suisse à l’AIE. Il faut imaginer qu’aujourd’hui, en Suisse, ce module ne représente que 10% du coût d’installation sur une toiture.»

 Les surfaces supérieures des bâtiments représentent à l’heure actuelle le principal support des panneaux en Suisse. D’autres pistes sont toutefois étudiées signale Martial Genolet: «Des projets pilotes sont actuellement menés, par exemple dans des vignes dans le sud de la France. Des panneaux spécifiques sont déployés sur les cultures. Ils permettent de les protéger quand l’ensoleillement est trop fort et produisent en parallèle de l’électricité. Avec le réchauffement climatique, c’est une voie très intéressante.» Des panneaux verticaux, par exemple chez des agriculteurs, représentent une alternative prometteuse.

Leader technologique, élève très moyen

Ces dernières décennies, la Suisse a beaucoup contribué au développement du photovoltaïque. Elle a davantage tardé à en exploiter le potentiel. Selon un rapport publié en juillet par la Fondation suisse pour l’énergie, elle pointe aujourd’hui à la septième place européenne de la production d’énergie solaire. Comme elle génère peu de courant éolien, elle dégringole à la 24e place si l’on considère tout le bouquet des nouvelles énergies renouvelables qui ne comprend pas l’hydraulique.

Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, il va falloir mettre les bouchées doubles. Plus précisément les multiplier par 20, selon Swissolar. D’après les calculs de l’organisation faîtière de la branche, il faudra être à même de générer 50 gigawatts de courant solaire pour compenser le nucléaire et le fossile. Les capacités actuelles en assurent 2,5, satisfaisant un peu moins de 4% de la consommation suisse.

«Le gros problème, constate Roger Nordmann, président de Swissolar, ce sont toutes les solutions qui ne sont pas destinées à l’autoconsommation. Il faut absolument que l’agriculteur qui met des modules sur sa toiture, que les hangars recouverts puissent bénéficier d’un meilleur retour sur investissement.» Une initiative parlementaire est en traitement pour augmenter la rétribution unique versée aux propriétaires qui ne bénéficient pas de leur production.

Adoptée en septembre, la nouvelle loi sur le CO2 va également soutenir le photovoltaïque, «surtout en favorisant l’installation de pompes à chaleur dans les bâtiments», indique le conseiller national. C’est combinée avec des panneaux PV posés sur le toit que cette source d’énergie est la plus intéressante.» Les bénéficiaires potentiels devront toutefois prendre leur mal en patience puisque l’UDC et les activistes du climat ont lancé le référendum contre ce texte.

Développer de nouveaux modèles

«Il faut aller plus loin et revoir toute la philosophie du système, complète l’ingénieur Lionel Perret. A l’heure actuelle, le consommateur paie le même prix, que son courant vienne de Pologne ou du toit de son voisin.» Certains experts travaillent déjà sur des modèles de tarification en fonction de la provenance géographique de l’électricité.

La révolution solaire n’a donc pas encore connu son épilogue. Une révolution qui profite aussi à l’économie: depuis le début de la pandémie, indique Lionel Perret, l’installateur vaudois Helion a reconverti plusieurs personnes dans la pose de modules photovoltaïques pour faire face à la demande.

[Sources : Le Temps, 28.10.2020, Aline Bassin]

Le Conseil national adopte la révision totale de la loi sur le CO2

Le Conseil national adopte la révision totale de la loi sur le CO2

Le Conseil national a adopté le 10 juin la révision totale de la loi sur le CO2. Le Conseil des Etats a quant à lui adopté cette loi le 25 septembre 2020. La Suisse prélèvera une taxe sur les billets d’avion et l’essence coûtera plus cher. Le Conseil national a donné son aval mercredi à ces mesures destinées à compenser les émissions de CO2. Le dossier retourne au Conseil des Etats.

Après plus de 12 heures de discussions, la Chambre du peuple, qui avait coulé le projet en décembre 2018, a adopté par 135 voix contre 59 la révision totale de la loi sur le CO2. Elle a suivi en grande partie les propositions du Conseil des Etats.

Le plénum a retrouvé un esprit constructif et il a surmonté les blocages de 2018, a relevé Roger Nordmann (PS/VD). Depuis, les grèves pour le climat et le renouvellement du Parlement ont changé la donne. La nouvelle loi doit permettre à la Suisse de concrétiser ses engagements contre le réchauffement climatique dans le cadre de l’Accord de Paris, signé en 2015.

Cette loi est attaquée par un référendum qui a abouti.

Vols en avion taxés

Par 132 voix contre 56, le Conseil national a accepté la taxe incitative de 30 à 120 francs sur les billets d’avion. Celle-ci sera perçue sur tous les vols en partance de la Suisse, selon la distance parcourue et la classe de transport.

En seront exemptés les vols de transit, les vols effectués à des fins médicales et ceux destinés à des fins souveraines. L’UDC et une frange du PLR s’y sont opposés, doutant de son effet incitatif et craignant qu’elle ne pénalise les familles les plus modestes.

La taxe retournera à la population et aux entreprises. Près de la moitié pourra alimenter le fonds pour le climat, a répondu Roger Nordmann au nom de la commission. Et ceux qui limiteront leurs vols gagneront de l’argent.

Les vols privés seront aussi taxés, entre 500 et 5000 francs en fonction de la taille de l’appareil. Mais contrairement aux sénateurs, le National ne veut pas inclure les avions légers, les vols effectués à des fins de formation ainsi que les vols d’usine et le travail aérien.

Essence plus chère

Les voitures et les camions devront devenir plus écologiques. Dès 2025, les importateurs de véhicules émettant plus de 95 grammes de CO2 par kilomètre compenseront jusqu’à 90% au maximum de ces émissions et 20% au minimum par des mesures en Suisse. Le prix du litre d’essence renchérira en conséquence de 10 centimes au maximum jusqu’en 2024 et 12 centimes au maximum à partir de 2025.

Le trafic routier est l’un des principaux émetteurs de gaz à effet de serre en Suisse, a argumenté la ministre de l’environnement Simonetta Sommaruga. Malgré les prescriptions en vigueur depuis 2012, elles dépassent de 1% le niveau de 1990.

Quelques PLR et l’UDC auraient souhaité limiter la hausse à 8 ou 10 centimes. La taxe va pénaliser la population des campagnes qui a besoin de circuler en voiture, a fait valoir Mike Egger (UDC/SG). Le recours à des véhicules plus écologiques permettra de réduire les frais, a répondu Mme Sommaruga.

Mazout plus cher

Par 133 voix contre 59, le Conseil national a accepté d’augmenter la taxe CO2 sur le mazout. Actuellement plafonnée à 120 francs par tonnes de C02, elle sera relevée jusqu’à 210 francs.

Les entreprises prenant spontanément des engagements pour réduire leurs émissions de CO2 pourront être exemptées de la taxe. Contrairement au Conseil des Etats, la Chambre du peuple veut que toutes les entreprises puissent en profiter, indépendamment du montant de la charge financière en CO2. Les sénateurs avaient prévu d’abaisser le seuil actuel de 15’000 francs à 10’000 francs.

Deux tiers des recettes de la taxe seront rétrocédées directement à la population (via une ristourne sur les factures d’assurance maladie de base) et aux entreprises (via les caisses de compensation AVS). Le tiers restant (450 millions de francs au maximum) et 49% des recettes provenant de la taxe sur les billets d’avion seraient dédiés au fonds pour le climat auquel le National a donné son feu vert.

Nouveau fonds

Cet instrument propose des mesures d’assainissement des bâtiments, la promotion de ressources renouvelables, la protection contre les dégâts climatiques et le remplacement des chauffages à mazout ou électriques.

La nouvelle loi sur le CO2 comprendra les objectifs de l’Accord de Paris: une limitation du réchauffement climatique à 1,5 degré et une réduction de 50% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030. Au moins trois quarts des efforts seront effectués en Suisse.

Le National a également serré la vis concernant les bâtiments qui continuent d’utiliser des installations de chauffage au mazout. Il veut cependant introduire un délai transitoire de trois ans pour les cantons qui prennent déjà des mesures.

Le peuple aura le dernier mot. L’UDC a déjà averti soutenir le référendum. Le PLR a quant à lui déclaré en janvier 2021 qu’il soutient cette loi, comme de nombreuses associations économiques ou entreprises. La votation est prévue 

Situation du réseau

Organisation de notre réseau

Notre réseau est constitué en groupes thématiques réunissant les participants qui y sont plus particulièrement intéressés.
 
Chaque participant a bien sûr la possibilité de s’intéresser à plusieurs thématiques et à participer aux travaux de plusieurs groupes.
Liste des groupes :
  • Agriculture
  • Biodiversité
  • Eau
  • Economie circulaire
  • Education – information
  • Energie
  • Jardins
  • Mobilité
De plus, un groupe Organisation a été formé. Il ne constitue pas un groupe thématique en soi. Il réunit les participants au réseau qui ont accepté de travailler sur son organisation, la coordination des activités et la communication interne et externe au réseau.