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A la suite de consultations extensives avec les constructeurs automobiles, le premier ministre confirme que le Royaume-Uni cessera de vendre de nouvelles voitures et nouveaux utilitaires à essence et au diesel d’ici à 2030″, indique le communiqué de Downing Street. Cette décision pourrait avoir des conséquences au niveau européen, puisque le marché britannique absorbe tout de même près de 13% des exportations de voitures allemandes et près de 8% des françaises. En France, justement, l’échéance reste fixée à 2040.

Un point ne change pas : la vente des véhicules hybrides. Elle devrait toujours cesser en 2035. « Bien que cette année ait pris un cours très différent de celui que nous attendions, le pays regarde vers le futur et veut saisir l’occasion de reconstruire plus vert », a déclaré pour M. Johnson. Le Royaume-Uni promet donc une « révolution industrielle verte », avec en ligne de mire, l’accélération d’une filière verte qu’il veut créatrice d’emplois. En effet, le chef du gouvernement britannique a aussi présenté un plan « en dix points » qui a pour objectif de placer le pays parmi les bons élèves, voire à l’avant-garde, dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Dans ce programme, il est notamment question de la promotion des véhicules électriques, mais aussi des transports à hydrogène, du développement de l’éolien offshore et du nucléaire. Un ensemble de mesures censé « créer et soutenir » jusqu’à 250 000 emplois. D’ailleurs, l’interdiction des modèles thermiques devrait pouvoir contribuer à l’objectif du pays qui est d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2050.

1,5 milliard d’euros pour accélérer le déploiement des bornes de recharge

Le coût de cette « révolution industrielle verte » est évalué à environ 13,4 milliards d’euros, dont 1,5 milliard pour accélérer le déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques.

La France et l’Espagne se font ainsi dépassées dans la course à l’interdiction des motorisations diesels ou à essence. Cependant, la Norvège reste de loin la nation la plus stricte sur le sujet. Elle a prévu d’interdire la vente de véhicules thermiques dès 2025.

De son côté, l’ONG Greenpeace a salué l’interdiction des nouveaux véhicules essence et diesel comme « un tournant historique dans l’action pour le climat ». Elle regrette toutefois que Boris Johnson « reste fixé sur d’autres solutions spéculatives, comme le nucléaire et l’hydrogène provenant d’énergies fossiles »